Devenir free-lance, tout le monde peut le faire. Le plus dur, c’est de durer dans cette activité et surtout de préserver son bien-être, sa capacité de travail et de repos. Car la vie de free-lance réclame paradoxalement une grande discipline. On travaille souvent de façon isolé, avec des horaires qu’on choisit et selon des méthodes qui nous sont propres. Ces spécificités peuvent être une formidable source d’épanouissement autant que les barreaux d’une prison qu’on se construit soi-même. Voici quelques conseils à méditer avant de vous lancer…
Conseil N°1 :
Réfléchissez bien !
Réfléchir bien avant de devenir free lance, ça ne veut pas dire réfléchir beaucoup, ou longtemps. Ca veut dire se poser les bonnes questions et avoir l’honnêteté d’y répondre franchement. Est-ce que je suis capable de travailler seul ? Est-ce que j’ai le savoir-faire pour trouver des clients et les garder ? Est-ce que j’ai assez de discipline pour respecter les délais sans la présence d’un supérieur hiérarchique ? Autant de questions simples qui méritent de vraies réponses.
Conseil N°2 : voyez loin.
Beaucoup de free lances se sont lancés pour répondre à la demande d’un client. C’est une raison comme une autre… Mais l’exercice se révèle dangereux. En effet l’expérience le prouve : les choses se passent rarement comme prévu et votre succès ne peut pas (et ne doit pas) reposer sur un seul client. Avez-vous la capacité de rebondir si ce client fait défaut ? Avez-vous le carnet d’adresses pour en trouver d’autres ? Avez-vous la trésorerie nécessaire pour faire face à un creux d’activité ? Là encore, la principale qualité d’un chef d’entreprise, aussi modeste soit-elle, c’est d’anticiper et de voir plus loin.
Conseil N°3 : faites vos comptes.
On entend souvent que le travailleur indépendant doit faire face à des charges importantes. En fait, la plupart des salariés paient également beaucoup de charges mais sans le savoir (charges patronales, cotisations sociales…). La grande différence, c’est que pour un salarié il est facile de calculer à l’avance ses charges, ses impôts et ses diverses contributions. C’est beaucoup plus compliqué pour un travailleur indépendant qui subit des fluctuations de revenus importantes, et dont les bases de calcul pour les charges sont bien plus obscures voire pour certains complètement incompréhensibles. Autre particularité : quand son activité est lancée, le travailleur indépendant se retrouve souvent à gérer des flux financiers auxquels il n’est pas habitué : plusieurs milliers d’euros de TVA à rembourser, des cotisations de retraite annualisée… Bref, il convient d’être très prudent dans la gestion de son argent et de ne pas hésiter à se faire aider par un cabinet d’expert comptable. L’autre solution : opter pour le portage salarial qui libère l’entrepreneur de toutes ces formalités.
Conseil N°4 : choisir le bon statut.
On se demande souvent quel est le meilleur statut pour devenir indépendant. Profession libérale, eirl, auto-entrepreneur… Evidemment chaque statut a ses avantages et ses inconvénients. Le meilleur choix dépend souvent de votre âge, de votre situation (marié, propriétaire…), de votre âge et de vos objectifs (créer un capital, développer et revendre une société, éviter les paperasses…). N’hésitez pas à consulter notre article choisir le meilleur statut avant de vous décider.
Conseil N°5 : être sûr.
Devenir indépendant est une décision beaucoup plus engageante qu’accepter un poste de salarié. En effet, ici la démission est bien plus compliquée et les conséquences non négligeables si on a pas bien ménagé ses portes de sorties. Là encore, le recours à un cabinet comptable est un investissement qui peut s’avérer judicieux.
Conseil N°6 : cultiver son réseau.
La clé pour une activité stable, c’est bien sûr d’avoir de bons clients, de savoir renouveler ceux que l’on perd (on en perd toujours) et de savoir où en trouver de meilleurs. C’est pourquoi un free lance doit toujours cultiver son réseau, se faire connaître et faire connaître son travail. Vos connaissances techniques sont le point essentiel de votre réussite, à condition qu’elles soient connues et reconnues par vos clients et futurs clients. N’oubliez pas que votre réputation est un capital aussi précieux que fragile !